Le Conseil offre à chaque citoyen l’opportunité de le saisir sur les contenus audiovisuels en cas d’éventuel manquement aux dispositions législatives et réglementaires réagissant les médias audiovisuels. L’instance de régulation peut également se saisir de toute question relevant de sa compétence et en délibérer. En 2014, le Conseil a reçu un certain nombre de plaintes portant sur les programmes audiovisuels. La particularité cette année réside dans les différents profils des usagers qui ont saisi le CNRA. Il s’agit entre autres d’autorités étatiques, d’avocats, de représentants de la société civile, de représentants du mouvement syndical, de parlementaires.
Les motifs invoqués par les téléspectateurs portent essentiellement sur :
la diffusion de scènes en porte à faux avec les valeurs morales et religieuses de la société sénégalaise ;
la représentation d’enfants en situations inappropriées telles que la consommation d’alcool ;
les atteintes à la pudeur, l’exposition de nudités corporelles ;
le traitement grossier et/ou violent des activités de lutte ;
les émissions et propos grossiers ou insolents ;
les pratiques de désinformation ;
le traitement déséquilibré des affaires judiciaires dans une logique accusatoire ;
la question de la protection des droits télévisés des manifestations sportives ;
les fautes dans la transcription du wolof ;
les contenus de peu d’utilité pour les téléspectateurs ;
la publicité pour le tabac ou les jeux d’argent ;
la question de la médecine traditionnelle.
Le CNRA accorde un traitement particulier à chacune de ces interpellations. Après enquête, consultation des services juridiques et délibération, le CNRA rend sa décision. Le CNRA prend contact avec la partie incriminée, lui signifie par courrier le grief formulé à son encontre et lui rappelle la disposition légale ou réglementaire qui s’applique et à laquelle elle doit se conformer, sous risque d’application de la sanction prévue.