Le CNRA relève, statistiques à l’appui, les dérives des contenus médiatiques qui impactent le jeune public :
Les programmes les plus regardés sont les films (59%), le journal télévisé (56%), les dessins animés (55%) et les émissions musicales (50%)
A la télévision ou sur les autres écrans, le caractère violent et choquant des images est établi
Près du tiers des enfants n’arrivent pas à distinguer entre images/scènes réelles et images/scènes fictives vues à la télévision
Ce résultat est plus accentué auprès des 10-13 ans. Soit qu’ils demandent parfois si les images vues sont réelles, soit qu’ils prennent des risques en voulant reproduire des scènes vues dans des films
De quel audiovisuel voulons-nous ? Mieux comprendre pour mieux agir !
De nombreux parents déplorent l’impact des émissions consacrées à la lutte avec frappe qu’ils considèrent comme porteuse de violence, modèle d’impolitesse et chargée de vulgarité. De mauvais exemples pour les enfants.
Il y a une demande pour une meilleure télévision : plus d’émissions éducatives et davantage d’émissions impliquant les jeunes
Une grille de programme optimale serait constituée d’émissions éducatives et de programmes d’informations pour jeunes.
A cette échelle, se pose une question de salubrité publique et de responsabilité sociétale des médias. L’enjeu de l’atelier est le vaste chantier ouvert devant les médias et le Régulateur. Il concerne les transformations de l’industrie médiatique, leur impact sur la société et leur responsabilité. Les mutations sociétales, les convergences technologiques, les valeurs anciennes et nouvelles transportées par les écrans imposent la réflexion et l’initiative, afin de revisiter la gouvernance du secteur de l’audiovisuel dans de nombreux pays.
Professionnalisme et respect des valeurs
Le thème choisi et proposé comme priorité de réflexion porte sur deux responsabilités qui méritent attention par le Régulateur, par la société et par les institutions gardiennes de la démocratie : le professionnalisme et le respect des sacrés. Le professionnalisme est, dans les sociétés modernes, le socle du contrat qui lie les opérateurs aux usagers. Le respect des sacrés est l’obligation morale faite aux télévisions, de contribuer de façon éclairée, active et sincère à la construction et à la préservation des valeurs – religieuses ou profanes, anciennes ou nouvelles – qui modèlent et cimentent la société. Les va- leurs d’une société et l’échelle de forces à laquelle elles obéissent fluctuent dans le temps ; il est important de les revisiter à des moments critiques de notre évolution.
De quel Audiovisuel voulons- nous ?